Introduction

Le développement de la « science des races » et son succès sont directement liés aux grandes découvertes et aux colonisations qui suivirent : le sentiment de supériorité de « l’homme blanc » légitime toute la démarche coloniale.

Le mot race apparaît au XVe siècle dans la langue française. Il s’applique en particulier à l’élevage et désigne un ensemble de caractéristiques communes reliant ascendants et descendants d’une lignée.

Ce n’est que plus tard, au XVIIe siècle, qu’il est appliqué à l’Homme. Le racisme dans sa forme moderne est né. Ses premières victimes seront les Indiens d’Amérique et les peuples d’Afrique décimés par les traites.

À la fin du XVIIIe siècle, les naturalistes Linné, suédois, puis Buffon, classent les hommes en grands groupes de races : blanche, noire, jaune et rouge. Classification forte de hiérarchies ultérieures.

Au début du XIXe siècle, l’anthropologie physique s’appuie sur l’anatomie comparée pour établir une prétendue « hiérarchie des races ». Les capacités d’un homme sont conditionnées à sa race.

Ce racisme scientifique (avant de devenir populaire) sert d’alibi à la colonisation. Ses répercussions sur la culture européenne et les relations sociales seront immenses. Pire, il fait sans le savoir le lit des grands génocides du XXe siècle.

Mieux comprendre pourquoi et comment a fonctionné le piège de la science des prétendues races est essentiel pour en prévenir les résurgences toujours possibles.